Lille : Terre de moulins


« Lille : terre de moulins ». Ce titre peut sembler présomptueux pour le lillois d’aujourd’hui, même si l’un des quartiers de la ville se nomme Moulins-Lille. Or combien de communes ne possèdent-elles pas un lieu-dit Le Moulin ? Il est donc tout à fait normal que Lille ait le sien. Mais qui peut s’imaginer ces moulins dans la ville maintenant complètement urbanisée ? Il faut sortir les archives, les anciens plans, pour découvrir ces dizaines de moulins à vent, 111 exactement en 1829, à l’apogée de leur gloire, tous situés dans les vastes plaines qu’étaient à l’époque les villages de Wazemmes, Esquermes et Fives.

A ce chiffre de 111 moulins à vent il faut ajouter 3 moulins à eau à blé. Par la suite, un moulin à vent à scier le bois est construit à Esquermes, deux moulins à vent à huile et un moulin à eau sous la Porte de Gand.
Et n’oublions pas la centaine de moulins dans les communes voisines à l’entrée de Lille en venant de Paris. Cette véritable forêt d’ailes tournoyantes ne pouvaient que surprendre les voyageurs, dont certains ont laissé leurs impressions. Napoléon lui-même s’en extasia lors de son déplacement à Lille le 22 mai 1810. Nous en citons deux in-extenso, qui décrivent bien le formidable spectacle que devaient représenter cette multitude d’usines. Le premier est paru dans l’Echo du Nord du lundi 13 septembre 1819 et date du 10 du même mois :

« A Monsieur le Rédacteur de l’Echo du Nord.
Monsieur,
Je suis de Bordeaux ; j’en arrive par la route de Flandre ; j’avais entendu plusieurs de mes compatriotes citer avec enthousiasme cette grande quantité de moulins qui rendent Lille maîtresse d’une des plus belles branches du commerce. Arrivé à la hauteur de Lesquin, je descendis de voiture pour jouir de ce magnifique tableau de la prospérité d’une grande ville ; j’étais en extase : que d’industrie ! quelle richesse ! m’écriai-je. Oui, quelle richesse ! reprit un homme qui avait entendu mon exclamation ; quelle richesse ! mais dans dix ans…- Eh bien ! dans dix ans ? – Oui, monsieur, et peut-être avant, cette richesse aura disparu ; ces moulins, qui font aujourd’hui l’admiration des étrangers, ces moulins auront cessé de tourner ; leurs débris attesteront tout-à-la-fois et les effets de la cupidité, et la misère de leurs anciens propriétaires. Voyez-vous cette vapeur qui s’élève d’une maison de la ville ?- Sans doute, je la vois. – Eh bien ! cette vapeur fait mouvoir une machine qui remplace dix, vingt de ces moulins, et qui les remplacera bientôt tous, changeant en monopole, le commerce qui faisait vivre tout le pays : et nous, le retour à la main, la besace sur l’épaule… la misère la plus affreuse. – Comment ? mon ami ! et personne n’a fait de réclamation ?- Oui, des réclamations… -Et l’Echo n’a pas répété la complainte – Mon bon monsieur, nous n’avons pas ci d’écho, le pays est si plat ! – Dans toute autre circonstance, j’aurais ri de sa méprise. Pénétré de ce que cet homme honnête et de bon sens venait de me dire, je marchais en silence : il le rompit en m’offrant obligeamment de me faire voir l’intérieur de quelques-uns de ces moulins ; j’acceptai son offre avec plaisir, et surtout j’entendis les mêmes plaintes contre la
machine qu’ils appelaient infernale. Monsieur l’Echo ! que n’étiez-vous, comme moi, à la hauteur de Lesquin, pour répéter le cri du désespoir de mille familles, que cette machine à vapeur menace de plonger dans la misère !

Cependant, remontant en voiture, et revenu d’un premier mouvement, dont je me défie toujours, je me livrai aux réflexions suivantes : ces bonnes gens se plaignent, dans leur intérêt, contre un entrepreneur qui agit dans le sien ; l’industrie, fille de la liberté, ne peut recevoir d’entraves. Si l’on s’était arrêté au cri du Sieur à la main, contre la première machine à filer le coton, nous serions encore tributaires des fabriques étrangères ; ces premières machines se perfectionnant, nous avons remplacé les bras qui les faisaient mouvoir par des chevaux, et les chevaux sont remplacés aujourd’hui par des pompes à vapeur. Pourquoi ne pas faire aussi l’huile avec ses moyens ?… Quelle différence ! Le coton, matière exotique, arrive dans tous les ports, se file dans tous les pays ; nous devons donc nécessairement employer les mêmes machines que nos voisins, et les perfectionner à l’infini. Ces machines d’ailleurs, en remplaçant les bras Rieurs, alimentent les bras tisserands ; plus elles se perfectionnent, plus elles augmentent la valeur de la matière première, et plus elles jettent dans le commerce de tissus précieux ;’elles tentent le luxe en l’alimentant, et telles de nos aimables élégantes a enrichi, cette année, sa garde-robe d’une mousseline à cent écus, qui n’aura de repos que lorsqu’elle aura rencontré une de vingt-cinq louis. Voilà qui prouve en faveur du perfectionnement de la filature du coton : j’ai peut-être exagéré ; mais je vous ai prévenu que j’étais de Bordeaux. Il n’en est pas de même de l’huile de colza : sa graine, indigène, ne se transporte que dans un rayon limité ; sa culture appartient, presqu’en entier, à la Flandre : Lille est depuis long-temps en possession d’en extraire et d’en exporter l’huile ; elle n’a point de concurrence à vaincre chez l’étranger ; la main d’oeuvre ordinaire, peu coûteuse, n’est susceptible d’aucune diminution sensible. Quel est donc l’avantage de remplacer les moulins par une machine à vapeur ? Est-ce qu’elle marche à tous les vents, et même quand il n’en fait pas ? Mais jusqu’ici les vents ont toujours suffi à nos moulins ; il semble même que, sensible à nos voeux, le Dieu des vents redouble d’ardeur quand vient le temps des provisions d’hiver.
Si ces légers avantages de la machine (d’une diminution de la main-d’oeuvre et de tourner à tous les vents) sont peu sensibles, en revanche, ses inconvénients sont effrayans : car ces moulins, dont elle a déjà diminué la valeur, en raison du temps calculé qu’elle doit mettre à les renverser tout-à-fait, ces moulins, dis-je, élevés pendant une longue suite d’années, sont une propriété non seulement particulière à leurs maîtres, mais encore générale à la province. Disséminées dans un grand nombre de mains, les huiles qu’ils fabriquent, circulent dans le commerce, tandis qu’elles se trouveront toutes réunies dans un petit nombre de maisons, si, comme on le croit, on parvient à faire une machine à vapeur qui puisse employer toute la graine des environs. Alors viendra tout naturellement le monopole, monstre toujours combattu dans tous les pays, monstre toujours à combattre.

Les entrepreneurs de machines agissent dans leur intérêt particulier ; c’est naturel : je ne prétends pas les en blâmer, mais je vous en prie, Monsieur l’Editeur, d’insérer ma lettre dans un des prochains numéros de votre journal, afin de mettre sous les yeux du public une question qui me paraît importante, puisqu’elle intéresse un grand nombre de citoyens. »

Note du Rédacteur : La question agitée par Monsieur le bordelais est en effet très-grave, puisque d’un côté elle peut tendre à restreindre la liberté de l’industrie, et que de l’autre elle touche de fort près à l’intérêt d’une foule de famille, dont l’existence peut-être compromise, par suite de spéculations profitables à un seul, nuisibles à tous les autres. Ami et défenseur de toutes nos libertés; ami non moins ardent de mes compatriotes et de l’humanité, mon rôle, quant à présent, est de présenter au public les pièces de ce procès. Plus tard, lorsque j’aurai recueilli tous les renseignements nécessaires, je pourrai faire connaître mon opinion sur ce sujet, opinion que je donnerai comme mienne et non comme bonne. « 
Comme on le voit, l’inquiétude perce déjà quant à leur avenir avec la vapeur dont les premières machines apparaissent à Lille vers 1814. Le second texte, de M. Delille, est paru dans le Journal de la Meunerie et de la Boulangerie du 15 janvier 1886, soit à la fin des moulins à vent. Il n’en reste plus que quelques-uns à cette date, les autres, comme l’avait bien pressenti Phomme qui avait répondu au voyageur de Bordeaux, ayant subi la concurrence des usines à vapeur.
 » Jadis, et il n’y a pas longtemps encore (les anciens s’en souviennent bien), l’étranger arrivant par l’antique diligence ou la chaise de poste était frappé, aux abords de Lille, par un spectacle nouveau pour lui. Ce n’était pas, comme de nos jours, une forêt de cheminées d’usines vomissant des torrents de fumée qui s’étalait devant ses yeux ; mais de toutes parts, à gauche, à droite, par devant, par derrière, là-bas près de l’horizon, ici près de lui sur le bord de la route se dressaient des moulins à vent, fantômes aux longs bras, dont les sourds gémissements ne laissaient pas que d’être assez lugubres dans les ténèbres de la nuit. C’était surtout du côté du midi, vers la route conduisant à Paris, que ces moulins s’étaient rassemblés. Ils formaient là une véritable armée qui eût donné sans doute bien à réfléchir au célèbre don Quichotte. Il s’étaient tant et tant multipliés que l’endroit, appelé de toute éternité faubourg des Malades, on était venu peu à peu à s’appeler les Moulins. De là, ils s’étendaient vers les villages environnants : Ronchin, Lesquin, qui possédait un moulin dont les coups d’aile étaient à bon droit redoutés ; Fâches, Thumesnil, etc. L’un écrasait le blé, l’autre exprimait l’huile de la graine du colza ; l’autre encore broyait les bois de teinture ; tous enfin étaient d’utiles serviteurs. Il n’était pas jusqu’à leur bruit monotone qui, plus ou moins intense, ne servit à renseigner les braves bourgeois sur le temps pluvieux ou serein réservé au lendemain. Hélas ! tout passe, tout s’en va : la vapeur a remplacé le vent et, de nos jours, l’un après l’autre, on démolit ces vieux moulins dont la silhouette se détachant sur nos horizons gris ne manquait pas d’une certaine poésie. Quoi qu’il en soit, pour les étrangers, nos moulins étaient la caractéristique de nos plaines, et j’imagine que c’était au temps jadis une des impressions qui frappaient le plus l’esprit des voyageurs. Et si j’en juge ainsi, c’est que précisément il me souvient qu’en un vieux bouquin qu’un de ces jours derniers je feuilletais, un voyageur français parcourant la Flandre vers 1661, avait noté parmi ses souvenirs les plus marquants certaines particularités relatives à nos moulins flamands, voire même lillois. Il avait, entre autres, remarqué un moulin à vent près de Lille « bien plus grand que ceux qui servent ordinairement à moudre le blé et que l’on employait à couper du bois au moyen de ressorts et de divers ferrements, et en une seule fois, ajoute-t-il, il coupait jusques à seize planches d’ais. »
Le moulin des Pères Jésuites, situé sur la rivière, était d’après les mêmes voyageurs, fort remarquable en ce que, non seulement il brisait le blé et le faisait tomber sous la meule, mais encore il séparait la farine d’avec le son et la tamisait en divers tonneaux, grosse ou menue ainsi qu’on le voulait. On se servait même de ce moulin pour envoyer l’eau, soit dans les cuves pour brasser la bière, soit dans les greniers pour tremper l’orge et la faire germer.
Les merveilles opérées par cette machine étaient produites par une chute d’eau, et bon nombre de ces moulins existaient alors sur les cours d’eau qui sillonnaient la ville. Sans parler du moulin Saint-Pierre qu’une chute d’eau actionne encore, qui ne se souvient du moulin à eau qui occupait l’emplacement de l’école de natation actuelle et dont les eaux mugissantes retombaient en cascades sur les aubes de la roue et allaient se perdre en remoux écumeux dans les fossés des fortifications ? Mais les cours d’eau peu rapides de notre pays de plaines n’étaient guère propices à l’établissement de ce genre de moulins, c’est ce qui peut expliquer la préférence qu’on eut toujours chez nous pour le vieux moulin à vent.
Rappelons en passant que la mouture des farines et même le droit de vent était au moyen âge un droit seigneurial que la comtesse Jeanne avait transféré pour les environs de Lille à l’hôpital qu’elle avait fondé et qui, de nos jours, porte encore son nom. Il fallait pour établir un moulin dans un rayon d’une lieue autour de Lille, payer une redevance annuelle à cet hôpital. Les moulins à vent n’étaient pas seulement installés dans les faubourgs, quelques-uns aussi étaient placés sur les remparts de la ville. C’est sans doute à la présence de moulins que la porte des Moleniers, qui fut remplacée par la porte Notre-Dame ou de Béthune, devait son nom qu’elle a légué d’ailleurs à la rue du Molinel. Au siège de 1667, les assiégeants avaient surnommé la batterie servie par les canonniers bourgeois la batterie du meunier, à cause de sa position près d’un moulin sur le rempart. Enfin, il y a quelque trente ans, un moulin existait encore sur les fortifications de la porte de Fives ; par une belle nuit, un incendie le fît disparaître. Non loin de là se trouve la rue des Moulins-de-Garance, qui doit probablement son nom à des moulins placés sur les remparts.

L’un après l’autre ils disparaissent les moulins de la plaine, et leur armée, après avoir pendant des siècles agité ses bras dans la campagne, s’émiette et se raréfie, mais qui sait s’il faut leur dire adieu et non pas au revoir ?
L’industrie n’est-elle pas un éternel recommencement ? Et, grâce aux nouvelles applications de l’électricité, n’est-il pas possible qu’un jour, la force du vent recueillie par des moulins, vienne remplacer ou renforcer la vapeur qui les avait détrônés ? « .
Là aussi, l’auteur a eu un bon pressentiment ! La vapeur qui a eu son heure de gloire a rendu l’âme, détrônée par des moteurs plus performants, mais les moulins à vent, qu’on nomme maintenant éoliennes, resurgissent dans nos paysages !
Ainsi, comme on le voit, les moulins ont joué un rôle important dans la ville. Non par les moulins à farine, car l’on s’aperçoit que leur nombre n’a pas varié depuis le XVIe siècle jusqu’au XIXe, alors que la population a augmenté. Mais par les moulins à huile, autrement appelés tordoirs. Ils apparaissent déjà au XHIe siècle, mais vont proliférer à partir du XVIe avec 29 constructions, et surtout au XVIIe siècle avec 71 érections. Le XVIIIe siècle verra encore 44 nouveaux tordoirs et une vingtaine par la suite. Si la mouture du blé était un monopole de l’hôpital Comtesse, dont l’histoire est indissociable de celle des moulins, la fabrication de l’huile a été très vite laissée à l’initiative des bourgeois, bien souvent échevins de la ville. Ceci à condition bien sûr de payer le fameux droit de vent à l’hôpital qui en avait l’exclusivité grâce au don de la comtesse Jeanne de Flandre en 1243, protégé et soutenu par tous les souverains successifs jusque la Révolution. On cite toujours l’industrie textile comme source de richesse de la ville de Lille, mais on méconnaît trop celle que les moulins à huile ont apporté à la ville. En effet, l’huile était destinée à de nombreuses utilisations : fabrication de peinture, de savon, de mastic, de produits à graisser les machines, à l’éclairage de la ville, mais aussi à usage comestible pour l’huile d’oeillette, remplaçant chez nous l’huile d’olive. Ces huiles faisaient l’objet d’un commerce important, dans une grande partie de la France et à l’étranger. Des familles d’olieurs, des dynasties de fabricants d’huile se sont constituées, formant une catégorie à part de la population. A tel point que la commune de Wazemmes qui comptait le plus grand nombre de ces tordoirs s’est divisée sous la pression des fabricants, marchands et négociants d’huile. En 1832, ceux-ci, habitant le Faubourg de Paris, ancien Faubourg des Malades, adressèrent une pétition comportant 285 noms en vue d’obtenir leur détachement de Wazemmes. L’autorisation fut accordée le 18 mai 1833 par ordonnance du roi Louis-Philippe, la commune portant désormais le nom  » Les Moulins « . Nom qui sera changé le 24 septembre 1849 par  » Moulins-Lille  » pour la différencier de la ville de Moulins.

Il n’est que de constater la composition du premier conseil municipal élu, pour s’apercevoir que tous touchent à l’huile. En voici la liste :

  • Bauvin Séraphin, charpentier de moulins, fabricant d’huile, propriétaire de moulins, Bériot-Boone, fabricant d’huile, propriétaire de moulins,
  • Bernard Charles, négociant, commissaire en huile, Bonnier François, fabricant d’huile, propriétaire de moulins,
  • Bonté Adrien, négociant, propriétaire de moulins, Cavroy Noël, tonnelier (profession très liée aux tordoirs),
  • Delbergue François, négociant en huile, grains et tourteaux,
  • Denniel Grégoire, famille de fabricants d’huile et tonnelier,
  • Duriez-Vion, aubergiste et fabricant d’huile, Frémaux Antoine, fabricant d’huile, propriétaire de moulins,
  • Guermonprez Adrien, fabricant d’huile, propriétaire de moulins,
  • Guermonprez Marcelin, fabricant d’huile, propriétaire de moulins,
  • Letellier François, propriétaire d’un moulin, Morelle Charles, Olivier Adolphe, Palmart Pierre, fabricant d’huile et tonnelier,
  • Parsy Floris, négociant en huile, grains et graines, propriétaire d’un moulin,
  • Roiussel Auguste, négociant, commissaire en huile,
  • Six Augustin, propriétaire,
  • Vigneron-Siegez, fabricant d’huile, propriétaire de moulins.

Le premier maire est Floris Parsy, suivi d’Adrien Bonté (1840-1846) et enfin de Philippe Bériot jusqu’en 1858. Le premier maire de Wazemmes, Jean-Baptiste Petit, élu au premier tour le 26 janvier 1790, était lui aussi propriétaire de moulins, mais à farine. Il retrouva son poste de maire le 20 septembre 1830, avec comme adjoint Denis Méresse, fabricant de papier, et Bériot-Boone qui sera remplacé en 1831 par Floris Parsy. Même Lille a eu des maires fabricants ou négociants en huiles : Nicolas-Joseph Gentil-Muiron (1748-1828) et Pierre-Joseph Bonte-Pollet (1779-1864).
Mais l’histoire s’accélère, la ville de Lille étouffe dans ses remparts alors que les villages avoisinants s’enrichissent grâce au développement industriel : filatures, ateliers de constructions mécaniques à Moulins-Lille, arrivée en 1846 du chemin de fer à Fives. Le maire de Lille, Auguste Richebé, se rend en personne auprès de Napoléon III pour réclamer l’annexion des communes voisines. Le décret est publié le 13 octobre 1858. Wazemmes, Moulins-Lille, Esquermes et Fives font dorénavant partie de Lille, qui abat une grande partie de ses vieux remparts pour éloigner ceux-ci en englobant Wazemmes, et la presque totalité de Moulins-Lille et Esquermes. Les vieux moulins à vent vont en subir le contre-coup, mais déjà avant l’annexion ils subissaient la concurrence des huileries à vapeur. De nombreux moulins hors des nouveaux remparts vont encore cependant subsister une trentaine d’années, les derniers disparaissant vers 1895.

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